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Le Hamas voit Mohamed Morsi défier Israël et mettre fin au blocus de Gaza

lundi 16 juillet 2012 - 06h:48

Gaza - Reuters

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Ismail Haniyeh se dit confiant du soutien du nouveau président égyptien, Mohamed Morsi.

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Ismail Haniyeh, Chef du gouvernement du Hamas à Gaza, ici en compagnie du footballeur palestinien ex-gréviste de la faim et récemment libéré des geôles israéliennes, Mahmoud al-Sarsak

Vendredi dernier, le dirigeant du groupe islamiste Hamas dans la Bande de Gaza s’est déclaré persuadé que le nouveau président égyptien protègerait l’enclave palestinienne des attaques israéliennes et ouvrirait pleinement sa frontière pour mettre un terme au blocus du commerce.

Mohamed Morsi, qui a remporté le pouvoir aux élections présidentielles du mois dernier en Egypte, est membre des Frères Musulmans et idéologiquement proche du Hamas.

Les islamistes gazaouis ont longtemps déploré que son prédécesseur Hosni Mubarak, écarté du pouvoir l’an dernier lors d’un soulèvement populaire, avait non seulement pris position pour Israël mais aussi pour son rival politique - le Président palestinien du Fatah, Mahmoud Abbas.

Jusqu’à ce jour, le Hamas n’a vu que peu de signes d’un changement politique depuis que Morsi est aux affaires, et les diplomates disent que le dirigeant égyptien a tellement de problèmes intérieurs qu’il pourrait difficilement se permettre de consacrer beaucoup de temps à réorganiser les relations du Caire avec les Palestiniens.

Néanmoins Ismail Haniyeh a déclaré aux fidèles d’une mosquée que le changement était proche.

« Nous sommes convaincus que l’Egypte, la révolution menée par Morsi, ne couvrira jamais une nouvelle agression ou guerre contre Gaza » a-t-il dit. « Nous sommes convaincus que l’Egypte, la révolution menée par Morsi, ne prendra aucune part au blocus de Gaza » a-t-il ajouté.

Israël avait lancé une offensive militaire contre Gaza fin 2008 pour mettre fin à des attaques de missiles du Hamas, qui refuse de reconnaître le droit d’existence d’Israël. Quelque 1.400 Palestiniens et 13 Israéliens avaient été tués au cours des trois semaines de guerre.

Les violences se poursuivent à bas bruit et Israël impose toujours un rigide blocus du commerce à Gaza, arguant que cela est nécessaire pour empêcher l’entrée dans l’enclave de matériaux pouvant servir à fabriquer des armes.

Des politiciens israéliens se sont alarmés en privé de l’élection de Morsi, craignant que leur traité de paix historique avec l’Egypte ne soit érodé avec le temps.

Moubarak avait aidé à gérer le blocus de Gaza et ne laissait officiellement aucune marchandise passer la frontière, disant que cela participait d’accords de longue date avec Washington et Israël. Néanmoins, Le Caire a toujours fermé les yeux sur le florissant marché noir avec Gaza, qui se déroule à travers un dédale de tunnels souterrains.

Une petite centaine de personnes entrent et sortent de Gaza chaque jour via l’Egypte et le nombre de passagers a augmenté depuis que Morsi est en charge. Toutefois les autorités des deux côtés l’expliquent par le début des vacances plutôt que par un changement politique.

La position de Morsi sera bientôt évaluée lors de sa rencontre avec les autorités du Hamas et du Fatah laïque, lequel est soutenu par les puissances occidentales et a le pouvoir dans la Cisjordanie proche.

Le protocole veut que Morsi voie presque à coup sûr Abbas en premier lieu, et selon une source cette rencontre aurait lieu mercredi prochain. La date de la réception du Hamas n’a pas encore été fixée.

Le Président Abbas aussi bien que le Hamas seront sans doute poussés par l’Egypte à mettre un terme à leur hostilité prolongée, qui à un moment a vu les deux parties mener une brève guerre civile à Gaza.

« Personne ne peut davantage aider les Palestiniens qu’eux-mêmes. Ils devraient oser les démarches qui mettraient fin à leur rupture » a déclaré par téléphone à Reuters une personne autorisée au Caire.

Les tentatives répétées de réconciliation palestinienne se sont terminées sur un échec, les deux parties étant en désaccord sur tout, depuis la fixation d’une date pour des élections jusqu’à la coopération sécuritaire.

« Théoriquement, l’élection de Morsi a donné un coup de pouce au Hamas, mais cet homme a un million de problèmes intérieurs à régler » a dit à Reuters un diplomate dans la région qui souhaite ne pas être nommé.

« Si Morsi soutient publiquement le Hamas, il serait considéré comme soutenant la division palestinienne et cela aurait des conséquences négatives sur sa politique étrangère. Il doit agir très prudemment » ajoute-t-il.

14 juillet 2012 - al-Arabiya - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.alarabiya.net/articl...
Traduction : Info-Palestine.net - Marie Meert


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