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Les étudiants arabes forcés de rester debout pendant la cérémonie israélienne du Jour du Souvenir

mercredi 9 mai 2012 - 09h:52

Yafa Barnas

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Des étudiants arabes de l’Institut universitaire de Galilée occidentale Faculté occidentale de Galilée ont rapporté que la direction de l’Université a essayé de les empêcher de s’asseoir pendant la sirène et la cérémonie israélienne du Jour du Souvenir sur le campus. "Ils ont trempé les bancs du jardin de la faculté pour qu’on ne puisse pas s’asseoir pendant la sirène, et ils ont bouclé la cafétéria, les salles de cours et les portes du campus."

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Les étudiants arabes forcés de rester debout pendant la cérémonie israélienne du Jour du Souvenir




Les étudiants de l’Institut universitaire de Galilée occidentale pendant la cérémonie du souvenir, en 2010
La Faculté orientale de Galilée, dans laquelle sont inscrits 4500 étudiants dont 1100 arabes palestiniens, a confirmé que les bancs, dans le secteur de la cérémonie, ont été aspergés d’eau juste avant le début de la cérémonie.

"Nous craignons des représailles maintenant que nous en avons parlé. Nous sentiments doivent aussi être pris en compte. Il était évident que nous ne nous identifierions pas à cette cérémonie, ni que nous resterions silencieux", dit un étudiant palestinien.

Question : Peut-être craignaient-t-ils que vous fassiez des provocations en un jour aussi sensible ?

"Nous n’en avions pas l’intention. Nous nous sommes assis sur les bancs tranquillement en attendant la fin de la cérémonie, jusqu’à ce qu’ils arrivent et nous forcent à nous lever. On a dit à un d’entre nous qui ne voulait pas rester debout pendant la cérémonie d’aller dedans, mais il n’y avait nulle part où aller puisqu’ils avaient tout fermé. Alors nous nous sommes assis par terre ou sur les bancs mouillés, pour protester."

Un étudiant : "Le même jour, on devait avoir cours mais il a été annulé et nous avions une heure de libre. Un groupe de 12 ou 13 étudiants, dont moi, s’est assis dehors, alors que de l’autre côté, la cérémonie devait commencer. Nous n’avons gêné personne. Soudain, la femme de service est arrivée et nous a demandé de nous lever parce qu’elle voulait nettoyer les bancs. Nous avons essayé de lui expliquer que nous ne dérangions personne et que nous étions assis tranquillement mais elle a insisté que nous devions nous lever. Un huissier est arrivé et nous a demandé de rester debout ou d’aller à l’intérieur. Je lui ai expliqué que je n’avais pas à me lever, et il m’a répondu : "Si, vous devez, et si vous ne voulez pas rester debout, vous devez aller à l’intérieur." Je suis allé au bâtiment mais les portes étaient fermées, alors je suis revenu et je me suis assis par terre avec mes amis."

Un autre étudiant : "Pourquoi sommes-nous obligés de rester debout ? Nous n’avions pas l’intention de faire de provocation, mais le sentiment d’être forcé me blesse profondément. En signe de protestation, quelques-uns de mes amis sont restés assis sur les bancs mouillés, et d’autres par terre, de l’autre côté. Un des gardiens, qui essayait de discuter avec mon amie qui avait refusé de se lever du banc, a demandé qu’on lui apporte un tuyau d’arrosage et il l’a aspergée d’eau."

"Imaginez qu’en Allemagne, ils décident de rester debout pendant une minute pour les soldats qui ont combattu. Y aurait-il un Juif pour se tenir en solidarité avec les soldats, du moins avec ceux qui ont participé à l’holocauste ?" dit un étudiant arabe qui était présent.

Le représentant des Arabes au syndicat étudiant, Jan Farhat : "Je suis au courant de ce qui s’est passé et je suis désolé."

Le doyen de l’université, le docteur Yehuda BenSimon, a confirmé les dires des étudiants arabes : "A partir de l’expérience passée, nous avons décidé que la zone où se tenait la cérémonie et autour serait une zone "stérile" et qu’il n’y aurait aucun rassemblement et que personne ne pourrait circuler autour du secteur de la cérémonie. Nous avons aussi ordonné que les portes du campus soient fermées. Nous avons mouillé les bancs pour que personne ne puisse s’y asseoir, et les bancs qui ne sont pas scellés dans le sol ont été retournés."


Le sondage suivant apparaît à la fin de l’article :

- "L’administration a aspergé d’eau les bancs pendant la sirène, qu’en pensez-vous ?"

1. Bravo. L’administration a le droit de déjouer les tentatives de provocations des Arabes pendant la cérémonie du souvenir : 77,48%

2. C’est honteux. Dans un pays libre, c’est le droit de chacun d’agir selon sa volonté. Y compris pendant un tel événement : 22,52%

Par Boycott from Within - 4 mai 20112 - Traduit par MR pour ISM - en hébreu sur : My Net


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