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2000 prisonniers palestiniens en grève de la faim - Israël face à un vaste mouvement des militants palestiniens détenus

lundi 7 mai 2012 - 08h:27

Au Fait Maroc

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Depuis le 17 avril, les prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes ont lancé une grève de la faim de masse, exigeant la fin de la détention administrative, de l’isolement et des autres mesures punitives prises contre ces opposants à Israël, dont le refus des visites familiales. Leur mouvement ne cesse de s’étendre, et selon l’ONG Addameer, ils seront bientôt 3500 à rejoindre un mouvement jamais égalé jusqu’alors.

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Manifestation en Cisjordanie en faveur des prisonniers palestiniens en Israël.




La grève de la faim illimitée entamée par les prisonniers palestiniens en Israël menace de prendre des proportions jamais égalées jusqu’alors : selon Addameer, association palestinienne de défense des droits des prisonniers, le mouvement risque de s’étendre à 3500 prisonniers sur les 4699 Palestiniens enfermés dans les geôles d’Israël.

Commencée le 17 avril pour protester contre la pratique de la détention administrative, qui permet de maintenir un suspect en prison sans jugement, pendant une période de six mois renouvelable, cette action regrouperait aujourd’hui quelque 2000 détenus, selon Addameer. Quant à l’administration pénitentiaire israélienne, elle reconnaît 1600 participants.

La date du 17 avril ne doit rien au hasard, c’est celle de la journée annuelle des prisonniers palestiniens, et c’est aussi le jour où Khader Adnan, militant du Djihad islamique, a été relâché après une grève de la faim de soixante-six jours qui avait failli entraîner sa mort, et qui a fait de lui le symbole de la lutte contre la détention administrative.

320 Palestiniens sont actuellement en détention administrative en Israël. Ce régime d’exception hérité de l’époque du mandat britannique sur la Palestine, permet l’incarcération de suspects sans inculpation ni jugement pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment.

Des conditions inhumaines

Depuis le début de la grève de la faim, les services pénitentiaires israéliens ont puni collectivement les prisonniers participant à la grève en utilisant un large éventail de tactiques : descentes quotidiennes, baston des détenus, confiscation d’objets personnels, placement au secret, amendes, refus des visites familiales, transferts vers d’autres prisons, telles sont les méthodes utilisées par le service des prisons israéliennes (SPI) pour briser le mouvement. Pire, selon Addameer, le SPI a même confisqué le sel pour l’eau nécessaire à l’alimentation des grévistes de la faim.

La préoccupation majeure concerne aujourd’hui les vies de Bilal Diab et de Thaer Halahleh, qui au 69e jour de grève de la faim qu’ils ont entamée en février, sont dans un état critique.

Le mouvement de grève s’est étendu aux principaux centres de détention en Israël, et plusieurs chefs de file de la résistance palestinienne, comme Ahmad Saadat, chef du Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), l’ont rejoint.

Alors que les manifestations de solidarité se multiplient dans plusieurs villes palestiniennes, le gouvernement du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, hésite sur la conduite à adopter.

Alerter l’opinion internationale

Si le mouvement bénéficie de la mobilisation dans les territoires palestiniens occupés, la menace qu’il représente pour Israël est essentiellement médiatique, et plusieurs ministres israéliens s’inquièteraient de l’évolution de la situation, certains s’étant prononcé pour une limitation de l’utilisation de la détention administrative.

Au plan politique, le chef du Hamas, Khaled Mechaal, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et la Ligue arabe ont convenu d’internationaliser la question des prisonniers palestiniens et de la soumettre à l’Assemblée générale de l’ONU.

Les prisonniers palestiniens : http://www.info-palestine.net/rubri...

6 mai 2012 - Au Fait Maroc


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