Un officiel palestinien proche des négociations a déclaré que « les factions se sont engagées », faisant allusion au Jihad islamique et aux Comités populaires de résistance qui furent les plus actifs dans les combats, mais ces groupes restent en attente de voir comment Israël va réagir.

Gaza, 17 février 2012 - Des manifestants brandissent des drapeaux du mouvement du Jihad islamiques tout en scandant des slogans, lors d’un rassemblement de soutien à Adnan Khader, dirigeant du Jihad islamique incarcéré en Israël et alors en grève de la faim - Photo : Maan/Ibraheem Abu Mustafa

Gaza (Reuters) - Israël et les factions de militants dans la bande de Gaza ont convenu d’une trêve sous médiation égyptienne pour mettre fin à quatre jours de violences transfrontalières au cours desquels 25 Palestiniens ont été tués, a déclaré aujourd’hui mardi un responsable égyptien de la Sécurité.

Ce responsable affirme dans une conversation téléphonique depuis le Caire que les deux côtés ont « convenu de mettre fin aux opérations actuelles », où Israël prend un engagement inhabituel de « cesser les assassinats » et pour un accord global sur « un calme total et commun ».

L’accord a pris effet à une heure ce matin, heure locale (minuit, heure française). Les accords de cessez-le-feu antérieurs après les premières séries de combats ont souvent connu des débuts difficiles.

« Il y a eu un arrangement » a dit le ministre de la Défense civile israélien, Matan Vilnai, à Radio Israël. « Pour le moment, on se dirige vers le calme et il semble, sauf développement contraire de dernière minute, que la période (des combats) est maintenant derrière nous ».

Un officiel palestinien proche des négociations a déclaré que « les factions se sont engagées », faisant allusion au Jihad islamique et aux Comités populaires de résistance qui furent les plus actifs dans les combats, mais ces groupes restent en attente de voir comment Israël va réagir.

La direction islamiste du Hamas à Gaza, dont les propres cadres sont restés à l’écart des combats et semblaient désireux d’éviter un conflit plus large avec Israël, a confirmé dimanche que l’Égypte travaillait sur un accord pour cesser les violences.

L’accord pour une trêve fait écho à des appels venant de certaines puissances dans le monde (États-Unis, Nations-Unies, France, Union européenne et Ligue arabe) pour que les deux côtés fassent preuve de retenue.

Des roquettes tirées

Israël a assassiné le chef des Comités populaires de résistance vendredi, entamant quatre jours de frappes aériennes où 25 Palestiniens ont trouvé la mort.

Au moins 80 Palestiniens, des civils pour la plupart, ont été blessés dans ces violences.

Selon Israël, les militants de Gaza ont tiré depuis la bande de Gaza environ 200 roquettes sur les villes du sud d’Israël depuis le déchaînement des violences vendredi.

Il y a eu 8 Israéliens blessés par les roquettes, des dizaines de ces roquettes ont été rendues inoffensives par le système antimissile Iron Dome d’Israël qui les a interceptées.

« L’armée israélienne va continuer d’attaquer les terroristes de la bande de Gaza avec force et détermination » a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu aux parlementaires de son parti, le Likoud, dimanche.

Mais si Israël tient à faire barrage aux tirs de roquettes sur le sud d’Israël, il ne semble pas qu’il y ait quelque enthousiasme dans l’opinion publique pour se lancer dans une campagne militaire plus longue, comme celle de 2008-2009 dans laquelle 1400 Palestiniens et 13 Israéliens ont été tués.

La bande de Gaza, où vivent un million sept cent mille Palestiniens, est sous un blocus israélien étouffant.

De soudaines flambées de violences ont surgi entre Israël et les factions militantes de Gaza dans les quelques années passées, ne durant dans la plupart des cas pas plus d’une semaine.

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13 mars 2012 - 9 h 42 - Ma’an - trad : jpp