16 septembre 2017 - CONNECTEZ-VOUS sur notre nouveau site : CHRONIQUE DE PALESTINE

Plusieurs attaques : La guerre de la Brigade Golani avec la population palestinienne d’Al-Khalil (Hébron)

vendredi 17 février 2012 - 09h:25

Imprimer Imprimer la page

Bookmark and Share


Depuis l’arrivée de la brigade Golani à Hébron le 27 décembre 2011, les organisations internationales d’accompagnement (Christian Peacemaker Teams, Mouvement International de Solidarité, et d’autres) ont noté une augmentation du nombre de graves violations des droits de l’homme envers le peuple palestinien, en particulier envers les jeunes et les enfants de la vieille ville et Tel-Rumeida.

Tous les faits enregistrés ont été notés par observation directe et/ou par le témoignage de victimes. Le rapport qui suit démontre la forte augmentation des actes de harcèlement, de violence et de violations des droits humains par l’armée israélienne envers la population palestinienne d’Hébron. Contrairement aux justifications données, aucune des personnes impliquées n’ont été perçues comme exprimant une quelconque menace pour les soldats. La brigade Golani devrait rester à Hébron entre deux et cinq mois. Du coup, les membres des organisations d’observateurs internationaux craignent que de pareils abus continuent à augmenter et rendent la vie insupportable aux Palestiniens vivant sous l’occupation à Hébron.

1. Faits impliquant la détention, l’intimidation, l’abus, ou l’arrestation d’enfants et de jeunes.

- Mardi 3 janvier : Quinze soldats Golani ont approché un groupe d’enfants qui jouaient dehors dans le quartier de Tel Rumeida. Ils recherchaient des enfants qui auraient jeté des pierres. Ils arrêtaient un garçon de 15 ans lorsque des plus grands, des femmes, et des membres de la famille sont sortis dehors pour les arrêter. En guide de représailles, les soldats ont frappé une femme, un enfant de trois ans, et un homme de 70 ans avant de lancer trois grenades assourdissantes et d’arrêter deux hommes. Ces hommes ont été emmenés à la base militaire et ont été détenus pendant deux heures.

- Samedi 7 janvier : Les patrouilles Golani sont entrées dans un cybercafé de la vieille ville et ont procédé à une arrestation apparemment arbitraire d’une adolescente parce qu’elle ne portait pas sa carte d’identité.Jeudi

- 12 janvier : Les Golani ont traîné un jeune homme ayant une déficience mentale dans une ruelle et l’ont frappé à plusieurs reprises après qu’il ait toqué plusieurs fois à la porte d’un point de contrôle, qu’ils lui ont fermé au nez. Cela s’est produit près de son domicile à côté du point de contrôle Quiton. Lorsque son père s’est dirigé en courant vers la ruelle, les soldats se sont arrêtés et ont relâché le garçon. Le même soir, les soldats entraient dans la maison familiale pour frapper le garçon et sa mère, avec leurs poings et leurs matraques. Le frère du garçon, en entendant du bruit, descendit, et fût attrapé puis battu de la même manière. Les soldats l’ont alors jeté à terre, l’ont fouillé, et l’ont frappé à la tête avec leurs fusils. Les deux garçons ont été emmenés au poste de police où ils ont été retenus pendant une heure et demie. Ils ont ensuite relâché le jeune homme déficient intellectuellement et ont transféré son frère à la prison de Jabara, de laquelle il fût libéré plus tard dans la soirée. Sa famille a dû l’emmener à l’hôpital pour recevoir des soins pour une fracture du crâne, des points de sutures, et des soins pour ses mains, qu’il ne pouvait plus bouger.

- Vendredi 20 janvier : Des Golani ont retenu deux garçons de 10 et 12 ans derrière la porte de la colonie de Beit Romano. Les soldats ont dit aux témoins et aux membres de leur famille, que les enfants étaient du côté extérieur des portes, et qu’ils sont retenus pour avoir “jeter des pierres”. Un témoin a déclaré que les garçons portaient des masques de ski à cause du temps froid, mais qu’ils n’avaient pas jeté de pierres. Lorsque les parents sont arrivés à la porte, les soldats se sont approchés d’eux avec une liste comprenant cinq autres garçons de la Vieille Ville, en disant que si les parents les conduisaient jusqu’à la porte, leurs fils seraient libérés. Les parents ne l’ont pas fait, mais les garçons ont été libérés deux heures plus tard.

- Samedi 21 janvier : Pendant la tournée des colons, aux alentours de 16 heures, les soldats Golani ont enlevé le frère de 15 ans de ces deux garçons détenus ; et fût libéré plus tard ce jour-là.

- Jeudi 2 février : Quinze soldats Golani ont arrêté deux enfants, âgés de 12 et 13ans, pendant 45 minutes dans la rue Shuhada près de l’entrée du cimetière musulman. Plus tard, six de ces soldats ont emmené les garçons à travers le cimetière pour rejoindre une base militaire. En tout, ils ont été retenus pendant deux heures. Les deux garçons étaient trop jeunes pour avoir des cartes d’identité.

- Samedi 4 février : Huit soldats Golani à Bab al Baladia ont attrapé quatre garçons d’environ neuf ans et les ont retenus dans une ruelle, affirmant que l’un des garçons avait jeté une pierre. Aucun des témoins ne les a vus jeter de pierre. Les observateurs internationaux ont dit aux soldats que les garçons étaient trop jeunes pour être arrêtés, et le soldat a répondu que dans ce cas, « ils arrêteraient leurs pères. » Ils libéraient les garçons 30 minutes plus tard.

- Lundi 6 février : Six soldats ont arrêté deux garçons de 11 ans à la sortie de classe de l’école Quortuba à Tel Rumeida, leur disant qu’ils allaient être arrêtés pour avoir jeté des pierres. Plusieurs enseignants ainsi que le directeur de l’école ont dit aux soldats qu’ils n’avaient pas jeté de pierres. Les soldats ont répondu : « nous les laissons filer pour cette fois, mais si jamais ils sont repris à jeter des pierres contre le peuple israélien, nous les arrêterons et nous causerons des problèmes à l’école toute entière. »

[Au cours du mois de Janvier 2012, les observateurs internationaux ont repéré une forte augmentation du nombre de palestiniens adolescents et d’âge scolaire subissant des fouilles corporelles par les forces israéliennes, qui avaient convenu que les soldats ne pourraient plus fouiller les cartables des écoliers. Ce nombre n’a pas été officialisé dans le rapport mais il est très important pour les observateurs sur le terrain. Egalement d’après les habitants, aux précédentes brigades situées à Hébron, les Golani ont considérablement augmenté les harcèlements de ce type.]

2. Faits pour lesquels des soldats Golani ont arbitrairement détenu des Palestiniens et/ou leur ont refusé l’accès à des trottoirs et routes.

- Mercredi 28 décembre : Un soldat Golani a empêché plusieurs membres de l’organisation de jeunes contre la colonisation (Youth Against Settlements organization) de marcher sur une route conduisant de leur bâtiment à leurs foyers. Le soldat a affirmé que cette mesure fut prise parce que des colons circulaient sur ce trajet, même si aucun n’a été perçu, et a ensuite expliqué : « Ils doivent attendre quand quelqu’un passe. Même s’il s’agit d’un chien, ils doivent attendre. »

- Vendredi 6 janvier : Un soldat a arrêté un jeune résident de 19 ans de la rue Shuhada et lui a ordonné de montrer ce qu’il avait dans ses bottes, d’ouvrir sa veste, et a plaqué ses mains et son visage contre le mur. Quand le soldat a commencé à le frapper, un voisin et des observateurs internationaux se sont mis à filmer, après quoi le soldat s’arrêta, mais a encore retenu l’homme et son voisin pendant 15 minutes. Le jeune dit que le soldat l’a arrêté 4 fois en une semaine pour vérifier son identité.

- Samedi 7 janvier : Des soldats Golani ont retenu un Palestinien pendant plus de trois heures au Checkpoint 56. Un soldat a expliqué qu’ils détenaient l’homme, car « ils ne l’aimaient pas ». Les deux soldats du point de contrôle lui ont rappelé à maintes reprises pourquoi il était arrêté en lui demandant continuellement pourquoi il était là. Puis ils l’ont forcé à uriner là où il se trouvait plutôt que d’aller faire cela ailleurs.

[...]

- Lundi 23 janvier : Les Golani ont refusé l’accès à un Palestinien qui retournait vers son domicile dans la vieille ville en prétextant que l’entrée fermait après 21 heures. Les observateurs Internationaux ont noté que, pendant 40 minutes, les soldats lui refusaient l’accès aux différents postes de contrôle, le forçant à faire des vas-et-viens en portant un sac lourd. Les soldats ont précisé que c’était de sa faute à lui, mais ils ont finalement lâché du lest et l’ont envoyé sur une autre route.

- Mardi 24 janvier : Les soldats Golani ont arrêté la famille Abu Aisha au checkpoint Gilbert alors qu’ils étaient en route vers leur maison et ils ont refusé le passage au point de contrôle. Ils n’ont pas expliqué aux membres de la famille la raison pour laquelle ils n’ont pas été autorisés à y passer. Après un certain temps, ils leur ont dit de prendre un itinéraire différent et beaucoup plus long pour rejoindre leur maison. Ils ont dû le faire.

- Mardi 24 janvier : Les soldats du Checkpoint 56 ont harcelé des Palestiniens qui quittaient la zone H2, en « jouant » avec les portes électriques de l’enceinte. Une fois les gens entrés à l’intérieur, les soldats ont fermé toutes les portes en même temps, les piégeant ainsi à l’intérieur, puis ont ouvert et fermé l’une des sorties à plusieurs reprises. Enfin, les soldats ont ouvert la porte à partir de laquelle les gens étaient entrés, les obligeant à reprendre le chemin par lequel ils étaient venus.

- Lundi, 30 janvier : des soldats Golani ont retenu un homme dehors sous une froide pluie pendant une heure parce qu’il était allé fixer l’antenne parabolique sur le toit de sa maison à Tel-Rumeida. Ils lui ont dit qu’ils l’avaient vu sur son toit grâce à une caméra, et que, à l’avenir, il lui faudrait une autorisation spéciale pour aller sur son toit.

3. Faits pour lesquels des Golani ont blessé et/ou menacé des détenus palestiniens.

- Lundi 9 février : Un groupe de Golani dans la Vieille Ville a approché un marchand assis à son stand et lui a demandé : « Pourquoi tu nous regarde comme ça ? » Ils l’ont immédiatement arrêté et menotté, pour ensuite l’emmener à Avraham Avinu. Ils lui ont bandé les yeux, l’ont frappé à la tête et l’ont gardé en garde à vue pendant 2 heures.

- Dimanche 15 janvier : Six soldats Golani sont entrés dans une maison à Tel-Rumeida à minuit, ont obligé le père de famille à sortir à l’extérieur dans le froid, en braquant un pistolet vers sa tête. Ils ont ensuite forcé les sept membres de la famille, y compris les trois enfants, à entrer dans une pièce. Les soldats ont fouillé la maison pendant environ une heure. Les Golani ont dit à la famille juste avant de partir que « La prochaine fois, nous vous mettons en garde, nous vous chasserons de la maison, et nous la prendrons. »

Deux nuits plus tard, le mardi 17 janvier aux environs d’une heure du matin, huit soldats Golani ont lancé trois bombes sonores sur les murs de la même maison.
Dimanche 15 janvier : En début de matinée, des soldats Golani sont restés inactifs et ont regardé à partir de leur jeep des colons qui incendiaient la voiture d’une famille palestinienne, garée dans un parking derrière Tel-Rumeida à proximité de leur maison. Des voisins ont vu le carnage depuis leur immeuble, situé en amont de l’aire de stationnement à environ 100 mètres et avec une vue dégagée sur les lieux. Ils ont rapporté que les soldats n’avaient rien fait pour intervenir ou empêcher les colons de détruire complètement la voiture.

- Mardi 17 janvier : Des Golani sont entrés dans la maison d’un homme au milieu de la nuit, et ont forcé la famille à sortir, y compris leur enfant âgé d’un an et demi. Les soldats ont frappé le père de famille à la tête avec la crosse d’un fusil ; des coups pour lesquels il a dû recevoir un traitement médical, d’après les observateurs internationaux qui ont lu le rapport médical.

- Samedi 21 janvier : Huit soldats Golani ont envahi les bureaux de l’organisation de jeunesse contre la colonisation (Youth Against Settlements organization) à Tel Rumeida. Ils ont arrêté un des défenseurs des droits humains, qui est également le responsable principal de l’organisation. Les soldats lui ont bandé les yeux, lui ont lié les mains, l’ont mis contre le mur, et l’ont frappé deux fois dans l’estomac. Ils l’ont emmené un peu plus tard à la base militaire où ils ont braqué un pistolet vers sa tête en lui disant « Vous n’êtes pas en sécurité ici et la prochaine fois nous tirerons et vous tuerons. » Ensuite, ils ont défilé à Beit Hadassah en permettant aux colons de le frapper et de lui cracher dessus, en chantant « Chaque chien arabe aura son tour. » Les soldats l’ont alors emmené dans une maison abandonnée où ils l’ont libéré.

- Samedi 28 janvier : Six Golani ont arrêté un jeune homme dans la vieille ville dans le courant de la matinée pour réclamer sa carte d’identité, qu’ils n’ont pas reçu. Quand il leur a dit qu’il rentrait à la maison pour aller la chercher, ils l’ont suivi à l’intérieur. Immédiatement après avoir montré sa carte d’identité, les soldats lui ont attaché les mains et lui ont bandé les yeux. Les soldats ont ensuite fouillé sa chambre, et même déchiré son tapis. Ils l’ont ensuite emmené à Beit Romano et l’ont retenu pendant une heure avant de le relâcher dans la rue Shuhada. La mère du jeune homme a dit aux observateurs internationaux que son fils portait des « marques » visibles sur son corps, prouvant les coups reçus par des soldats.

4. Faits pour lesquels les Golani ont utilisé des références religieuses afin d’insulter, d’intimider, ou de provoquer des Palestiniens.

- Dimanche 7 janvier : Des Golani se sont moqués de l’appel à la prière musulmane par haut-parleurs au Checkpoint 56. Ils ont également fermé la porte, obligeant les passants à écouter l’hymne Golani.

- Vendredi 30 décembre : Deux soldats sont entrés dans la cour de la mosquée Ibrahimi tandis que les Palestiniens effectuaient la prière du vendredi. Lorsqu’on leur a demandé de quitter les lieux, ils sont allés sur le toit et ont dirigé leurs armes vers la foule en prière.

- Jeudi 2 février : A 18 heures, onze soldats Golani sont entrés dans la mosquée Al-Qazzazin près du marché aux poulets de la Vieille Ville. Des observateurs internationaux ont vu les soldats entrer dans la mosquée sans enlever leurs bottes, hurler sur des Palestiniens et ce, durant 20 minutes.

5. Faits répertoriant des soldats Golani ayant pénétré dans des habitations et propriétés palestiniennes.

- Lundi 16 janvier : Durant une garde de nuit dans la vieille ville, six soldats Golani ont envahi une maison sans mandat de perquisition, affirmant qu’une pierre leur a été jetée d’en haut.

- Mardi 17 janvier : Les observateurs internationaux ont vu six soldats Golani tenter d’entrer dans une maison sans mandat de perquisition. Les soldats ont demandé à la propriétaire de la maison : « Pourquoi permettez-vous l’accès à votre toit aux touristes ? »

- Jeudi 19 janvier : des Golani sont entrés dans une maison sans mandat de perquisition, afin d’informer le propriétaire de la maison qu’ils viendraient le lendemain lui fermer définitivement sa porte par soudure, qui donne sur ​​la rue Shuhada. Les soldats n’y sont pas encore retournés.

- Mardi 24 janvier : Des Golani sont entrés dans une maison sans mandat de perquisition et ont allés sur le toit, en passant par des espaces appartenant aux habitants pour rejoindre des lieux publics.

- Lundi 30 janvier : Des Golani ont encerclé une maison palestinienne à Tel Rumeida, ont piétiné des légumes fraîchement plantés et ont pointé leurs fusil munis de laser vers des membres du ménage. Les résidents rapportent que les Golani ont se sont entrainés autour et dans la propriété pendant vingt jours, souvent en criant et en pointant des fusils laser vers les résidents. Ils ont également déclaré que les soldats ont lancé des grenades assourdissantes dans leur cour à 3h du matin et qu’au moins une fois les soldats ont pénétré à l’intérieur de leur maison pour y pratiquer des raids d’intérieur.

- Mercredi 8 février : Aux heures matinales (environ 00h30 à 7h30), un nombre inconnu de soldats Golani ainsi que la police des frontières israéliennes ont mené des raids sur au moins 30 maisons de la Vieille Ville. Ils ont cassé des portes et des fenêtres avec leurs fusils et leurs bottes, ont forcé les serrures avec des pieds-de-biches et ils ont saccagé et endommagé des biens personnels. Ils ont ordonné à une famille de huit personnes, dont deux très jeunes enfants, de se regrouper dans une pièce de la maison, où ils ont été forcés de rester quatre heures sans utiliser les toilettes. Et un autre cas où ils ont enfermé un enfant malade et ayant une déficience mentale tout seul dans une chambre, laissant sa famille patienter à l’extérieur.

Deux femmes seules avec cinq enfants ont également été envoyés dans la rue pendant quatre heures tandis que des soldats détruisaient toutes les portes de la maison.
Un homme, père de deux enfants de moins de 4 ans, a rapporté que des soldats se sont introduits dans sa maison pour rechercher des « lanceurs de pierres. »
D’autres familles ont déclaré avoir été forcées d’attendre aussi environ quatre heures, bloquées dans les toilettes ou dehors dans le froid.

6. Faits pour lesquels des Golani ont harcelé et/ou empêché des observateurs internationaux de documenter les violations des droits de l’homme.

- Mardi 3 janvier : Une action de Breaking the Silence (une organisation d’anciens combattants israéliens qui partagent leurs expériences de l’occupation) a été arrêtée à trois reprises par des soldats, lors de son passage vers la rue Shuhada. Les soldats ont interrompu la marche à l’entrée du cimetière musulman, au Checkpoint 56, et à l’entrée de la colonie de Tel Rumeida. Chaque fois, les soldats ont retenu la marche pendant 15 à 20 minutes. À plusieurs reprises, le responsable principal a appelé son avocat et en a parlé avec la police.

- Vendredi 6 janvier : Sans raison particulière, des Golani ont arrêté des observateurs palestiniens et internationaux lors d’une nuit froide, pour un total de cinq heures entre les points de contrôle Gilbert et 56. Lorsque les observateurs ont répondu à un appel d’un homme palestinien, déjà détenu depuis deux heures, les soldats ont réclamé leur passeport. Bien que l’homme fût libéré 30 minutes après, les soldats détenaient toujours les passeports des observateurs, et les ont gardés en détention pendant trois heures.

- Mardi 10 janvier : Un soldat Golani est resté immobile et a regardé une femme colon agresser deux militantes internationales dans la rue Shuhada, à moins de 30 mètres de lui. La femme colon a attrapé les deux femmes par le cou et a tenté de les étrangler. Plus tard, elle leur a jeté une pierre, qu’elles ont évitée. Lorsque les militantes ont signalé l’incident, la police et les soldats se sont moqués et les ont harcelés sexuellement.

[...]

- Jeudi 19 janvier : Après avoir soigneusement fouillé les bagages des observateurs internationaux à un point de contrôle sans rien trouver de spécial, des Golani ont tenté de les faire arrêter pour possession de thé vert, qui selon eux, était de la drogue. Bien que la police des frontières ait dans un premier temps refusé, les Golani ont réussi à les faire arrêtés en appuyant le fait qu’ils avaient été agressés par les volontaires qui émettaient des gaz corporels en présence des soldats.

- Samedi 21 janvier : [...] Un Golani a franchi la porte de l’escalier du bureau et des appartements des observateurs internationaux.

- Mardi 7 février : A 17 heures, des soldats Golani du Checkpoint 56 ont arrêté un observateur international après lui avoir dit il y avait une « nouvelle loi » interdisant de tourner des images ou de photographier des soldats. Il a cessé de photographier, mais les soldats l’ont quand même fait arrêté pour avoir « interféré dans des opérations militaires. » Ils l’ont remis en liberté après que leurs propres vidéos réfutent ces allégations. Plus tard cette nuit-là, ils l’ont à nouveau arrêté, et ont arrêté un autre observateur pendant une heure et demie, aussi pour avoir soi-disant pris des photos. Ils ont été libérés vers 23.30.


En conclusion, bien que ce rapport ne tienne pas compte de chaque cas rapporté, nous observons que le nombre de violations rapportées ne constitue qu’une petite partie de ce qui se passe réellement. Comme les violations des droits humains se poursuivent sans relâche, les observateurs internationaux travaillant à Hébron ont appelé à un retrait immédiat de la brigade Golani. Si les Golani restent pour un nouveau deux à cinq mois, les abus continueront probablement à s’intensifier et à rendre la vie insupportable aux Palestiniens d’Hébron.

12 février 2012 - Christian Peacemaker Teams - publié le 16 février en français sur le site : Association Belgio-Palestinienne - Walonie-Bruxelles ASPL


Les articles publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du groupe de publication, qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles, le nom du site www.info-palestine.net, ainsi que celui des traducteurs.