Un envoyé des Nations Unies a assimilé à de l’apartheid le traitement infligé aux Palestiniens dans les Territoires Occupés, en expliquant aussi que l’incapacité à résoudre cette situation fera qu’il sera difficile d’empêcher d’autres abus par ailleurs.

John Dugard, un rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme dans les Territoires Palestiniens, a fait ses remarques au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU ce jeudi.

Gaza est une société emprisonnée et la situation en Cisjordanie ne valait guère mieux, selon Dugard

Dugard, un avocat sud-africain, estime que les restrictions au mouvement et la séparation des secteurs résidentiels ont un air de « déjà vu » pour n’importe qui ayant une expérience de la ségrégation, notant que la ségrégation était « contraire au droit international ».

Il a déclaré : « Evidemment il y a des similitudes entre la situation dans les Territoire Palestiniens Occupés et l’ancienne ségrégation en Afrique du Sud. »

Il a également déclaré devant le conseil que cette situation « mettait en danger le projet international de développement des droits de l’homme dans sa totalité ».

D’après lui, les états occidentaux n’obtiendront jamais l’appui des pays en voie de développement pour une action efficace contre les abus, comme au Darfour au Soudan, à moins qu’ils aient résolu la difficile situation faite aux des Palestiniens.

Israël a rejeté ces déclarations comme elle le fait des rapports réguliers de Dugard devant le Conseil, en les déclarant « partiaux, fortement sélectifs et biaisés ».

Dugard, qui a été nommé dans cette fonction en 2001, a expliqué que Gaza était une société emprisonnée et que la situation en Cisjordanie ne valait guère mieux.

Le règne de la terreur

Il a déclaré aussi qu’environ 500 000 colons israéliens habitaient maintenant en Cisjordanie et Jérusalem Est, des territoires accaparés par Israël pendant la guerre de 1967.

« Les colons, en grande laissés à eux-mêmes par les militaires israéliens, imposent a beaucoup de Palestiniens de vivre sous la terreur - en particulier dans Hébron, » a-t-il ajouté.

Itzhak Levanon, ambassadeur israélien à l’ONU à Genève, a estimé qu’un tel language était « inflammatoire et provocateur » et ne contribuerait pas à un « dialogue constructif entre Israël et les Palestiniens ».

22 mars 2007 - Al Jazeera.net - Vous pouvez consulter cet article à :
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Traduction : Claude Zurbach [Info-Palestine]