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Les Egyptiens exigent une enquête de la part d’Israël sur les massacres de prisonniers en 67

vendredi 16 mars 2007 - 08h:43

Ha’aretz

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Le ministre des affaires étrangères de l’Egypte a dit mardi qu’il a exigé d’Israel d’enquêter sur les massacres présumés des prisonniers de guerre égyptiens pendant la guerre des six jours en 1967. Ces déclarations semblent être une tentative de créer une diversion publique pour couvrir le tollé qui a suivi ses premières déclarations considérées comme trop clémentes pour Israël.

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Aboul Gheit, ministre égyptien des affaires étrangères

Ahmed Aboul-Gheit a dit aux journalistes qu’il a envoyé une lettre sévère à son homologue israélienne Tzipi Livni après avoir visionné lui-même le documentaire israélien intitulé « The Spirit of Shaked ». La presse égyptienne considère ce documentaire comme une preuve de l’exécution des 250 prisonniers de guerre égyptiens par un groupe d’élite des forces israéliennes dans la péninsule de Sinai au lieu des emmner dans un camp de prisonniers.

Aboul-Gheit a dit que le « le film a soulevé des questions... il n’ y avait pas de raisons particulières pour que cette unité militaire israélienne fasse de la force un usage excessif contre les forces égyptiennes spéciales. »

Les déclarations du ministre des affaires étrangères semblent être des excuses déguisées pour le public égyptien qui a été rendu furieux cette semaine par les premiers propos d’Aboul Gheit au Caire, disant qu’il n’avait pas l’intention de rompre les relations avec Israël juste à cause d’un film.

La flambée soudaine provoquée par le documentaire, diffusé en Egypte début mars, a obligé le ministre de l’infrastructure israélien, Binyamin Ben-Eliezer (qui est aussi un ancien commandant de l’Unité Shaked décrite dans le film) a différé sa visite prévue au Caire. Beaucoup de législateurs égyptiens ont demandé au gouvernement égyptien de suspendre l’accord de paix avec Israel, de rappeler son ambassadeur de Tel Aviv et de monter un dossier sur les crimes de guerre contre l’Israel.

Ce mardi, Aboul Gheit n’a pas directement accusé l’unité Shaked d’avoir massacré des prisonniers de guerre égyptiens mais il a dit qu’Israel doit immédiatement ouvrir une enquête judiciaire et prendre toutes les mesures nécessaires pour juger les suspects de violations du droit international.

Le producteur israélien du film, Ran Ederlist, a dit que la presse égyptienne a déformé fortement son documentaire. Il a dit que les évènements ne concernent pas des prisonniers de guerre égyptiens désarmés mais des combattants palestiniens tués dans la bataille.

L’Egypte a déjà demandé des comptes à Israel au sujet de cet évènement. En 1995, Le vice premier ministre, Shimon Peres a désigné un major de réserve de l’armée pour faire une enquête qui n’a pas donné de résultats.

La paix entre l’Egypte et Israel a été signée en 1978, pour mettre fin à un état de belligérance qui avait duré trois décennies et connu quatre conflits principaux. Aujourd’hui les deux Etats ont des liens très étroits en matière de sécurité et l’Egypte joue un rôle important de médiateur entre Israel et les Palestiniens. Mais l’accord de paix demeure fortement inpopulaire auprès de beaucoup d’Egyptiens.

Les journaux égyptiens de ce mois ont publié plusieurs entrevues avec des membres de l’armée égyptienne en 1967 pour parler du massacre des prisonniers de guerre. Le quotidien privé EL-Masri EL-Youm a donné la parole ce mardi à un ancien officier de l’armée égyptienne en 1967, nommé Osama EL-Sadek, qui a raconté une scène qui s’est déroulée après le 6 juin au moment de la retraite de l’armée et qui a déclaré :

« Nous avons trouvé 40 [soldats égyptiens] environ, tués d’une balle dans la tête, et des traces de tanks qui sont passés sur leurs corps. C’était une scène horrible »

14 mars 2007 - Ha’aretz - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.haaretz.com/hasen/spages...
Traduit de l’anglais par D. Hachilif


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