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Les révolutionnaires libyens combattent pour garder le contrôle de Ras Lanuf

samedi 12 mars 2011 - 08h:39

Al Jazeera

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Les milices de Mouammar Kadhafi, le dictateur libyen, ont continué une offensive militaire de grande envergure contre les insurgés dans l’est du pays, lançant des frappes aériennes sur ​​les villes pétrolières de Ras Lanuf et Brega.

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Insurgé libyen rechargeant son arme lors des combats aux abords de la ville de Ras Lanuf

Certains des combats les plus féroces ont eu lieu vendredi à Ras Lanuf, où les insurgés ont lancé une contre-attaque pour endiguer l’avancée des forces pro-Kadhafi. Les insurgés avaient déjà perdu le contrôle de quelques zones résidentielles et s’accrochaient dans d’autres secteur de la ville, a appris Al Jazeera.

Des nuages ​​de fumée ont été vus au-dessus des installations pétrolières dans la ville, après les frappes aériennes.

Ibrahim al-Alwani, un combattant du côté des révolutionnaires, a dit que lui et ses camarades étaient encore à Ras Lanuf et avaient vu les troupes pro-Kadhafi dans le centre-ville.

« J’ai vu peut-être 150 hommes et trois tanks », a-t-il déclaré à l’agence Reuters vendredi matin. « Je peux entendre les affrontements. »

Les milices pro-Kadhafi ont débarqué par bateau près de l’hôtel Ras Fadeel à Lanuf le vendredi, a dit à Reuters Mohammed al-Mughrabi, un porte-parole des insurgés.

Les insurgés semblent s’être repliés ce vendredi sur leur poste de contrôle principal, à environ 15 kilomètres à l’est du centre de la ville.

« Ils sont venus par air, ils sont venus par mer, et il y avait des tirs de fusées partout. C’était une grande surprise pour nous, » a déclaré Mustafa Mehrik - âgé de 39 ans, un des combattants - à Brega où de nombreux blessés ont été emmenés.

« Tout le monde est inquiet. Aujourd’hui, nous entendons dire que des armes lourdes vont être apportées de Benghazi [ville libérée et départ de l’insurrection libyenne]. »

Les journalistes étrangers ont affaire à d’importants obstacles pour sortir l’information de Ras Lanuf, mais la télévision d’Etat libyenne a diffusé des images ce vendredi de personnes fuyant la ville et de forces pro-Kadhafi fouillant les maisons.

Intenses combats

Les forces pro-et anti-Kadhafi sont impliquées dans d’intenses combats pour le contrôle de plusieurs autres villes et villages le long du littoral à l’est de Tripoli, dont Ben Jawad.

A Az Zawiyah, à l’ouest de Tripoli, l’insurrection semble presque totalement stoppée, selon des témoins. Les milices de Kadhafi ont emmené des journalistes étrangers dans une visite de la ville le vendredi soir. Les journalistes ont dit que la place principale de la ville semble être fermement occupée par les forces de Kadhafi.

De nouveaux affrontements ont lieu dans Misurata, Ras Lanuf et Brega, la ligne de front avançant vers l’est et vers Benghazi, le bastion des révolutionnaires.

Benghazi a été le lieu où les manifestations contre Kadhafi ont commencé le mois dernier, dégénérant rapidement en soulèvement général contre sa dictature vieille de plus de 41 ans.

Hoda Abdel-Hamid, correspondante d’Al Jazeera à Benghazi, a déclaré que des milliers de personnes s’étaient rassemblées vendredi pour appuyer des forces révolutionnaires, exprimant leur conviction que la ville pourrait résister en cas d’attaque par l’armée de Kadhafi.

« Beaucoup de gens ont trouvé la mort dans notre lutte à Ras Lanuf et à Benghazi, mais la jeunesse a choisi de se battre plutôt que de voir sur cette dictature se poursuivre, et ils vont se battre pour l’amour de Dieu », a proclamé un imam avant la prière du vendredi.

« Mais si vous regardez le pays et ce qui se passe ... les forces de Kadhafi sont certainement en train d’essayer de garder ou de reprendre le contrôle de toutes les installations pétrolières dans le pays », a déclaré Abdel-Hamid.

« Pour que les forces de Kadhafi reprennent Tobrouk, port pétrolier de la Libye le plus à l’est, elles doivent passer par Benghazi. »

Benghazi sert de base arrière pour les insurgés qui se rendent sur les lignes de front à l’Est.

Abdel-Hamid a indiqué que si Ras Lanuf était entièrement perdu, ce serait sans doute un coup rude au moral des insurgés. Ceux-ci admettent volontiers qu’ils n’ont pas la puissance de feu nécessaire pour contrer les forces pro-Kadhafi.

Hoda Abdel-Hamid indique aussi qu’un nombre important des insurgés s’était retiré des combats à Ras Lanuf, et que l’humeur à Benghazi était faite « d’appréhension et de tension » sur ce qui allait se passer dans les prochains jours ».

Le Conseil suprême militaire, un organisme de direction des chefs militaires qui sont du côté des insurgés, tentent actuellement de structurer l’intervention de leurs combattants et d’assurer que leurs déploiement soient conformes à des tactiques définies, ajoute Abdel-Hamid.

12 mars 2011 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/a...
Traduction : Info-Palestine.net


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